Les
Torpilles |
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Les
torpilles modernes sont propulsées par la vapeur ou par l'électricité. Les
premières ont des vitesses allant de 25 à 45 nœuds, et leur portée va de 4
à 27 km. Elles se composent de quatre éléments essentiels : le cône
de charge, la section à air, la section arrière et la section de queue. Le cône
de charge est rempli d'explosif (de 181 à 363 kg). Dans une torpille à
vapeur, la section à air représente environ un tiers de la torpille et contient
de l'air comprimé, ainsi que des réservoirs de carburant et d'eau pour le
système de propulsion. La section arrière contient les turbines de propulsion
avec les systèmes de guidage et de commande de profondeur. Enfin, la section de
queue renferme les gouvernails, les soupapes d'échappement et les hélices. Les
commandes d'une torpille électrique sont similaires à celles des torpilles à
vapeur, mais la cuve d'air est remplacée par des batteries et les turbines par
un moteur électrique. Les torpilles électriques supplantent progressivement les
torpilles à vapeur car elles sont plus difficiles à détecter. Elles possèdent
des hélices contrarotatives ce qui leur
évitent de tourner sur elle mêmes.
Il
existe diverses méthodes de lancement des torpilles. Un sous-marin possède des
tubes fixes dans sa proue et dans sa poupe, qui éjectent les torpilles en
utilisant de l'air comprimé et plus récemment une sorte de piston qui est plus
silencieux. Les bâtiments de surface possèdent des tubes identiques à ceux des
sous-marins, qui peuvent être pointés indépendamment de l'orientation du
bateau. Un explosif permet d'éjecter la torpille. Les avions larguent leurs
torpilles, rangées dans des compartiments spéciaux, en volant à faible
altitude. Les torpilles sont souvent guidées vers leur cible, en fonction des
bruits émis par le bateau ou par le sous-marin visé, grâce à un capteur
acoustique qui commande électroniquement les gouvernes de la torpille. D'autres
émettent des impulsions sonores et se dirigent vers le bâtiment qui réfléchit
le son. Les torpilles explosent en touchant la coque de la cible ou utilisent
un capteur magnétique qui déclenche l'explosion à proximité de la coque. La
force de cette explosion fait directement couler le navire ou bien endommage la
coque, suffisamment pour mettre le bâtiment hors d'usage. Actuellement les
explosifs utilisés sont des explosifs dit 'brisants' qui fracturent la
coque.
Différents
systèmes antitorpilles ont été mis en œuvre, tant dans les ports qu'en haute
mer.
Pour
les sous-marins :
Pour
les bateaux :
Le programme MU 90 est entré en 1997 dans les essais militaires
visant à évaluer le domaine d'emploi de la torpille et à optimiser son intégration
dans les systèmes d'armes anti-sous-marins. Sur 15 essais réalisés, 11 ont eu
des résultats satisfaisants, 4 ayant donné lieu à des incidents techniques
minimes. Les possibilités du logiciel d'autoguidage incluant les dernières
optimisations issues des essais techniques ont été mises en évidence.
Le 23 décembre, un premier marché de 300 torpilles pour la France et
de 200 torpilles (avec les approvisionnements pour 100 autres) pour l'Italie a
été notifié selon la pratique des commandes pluriannuelles globales, générant
une économie de plus de 10% sur le coût des torpilles. 300 torpilles ont
également été commandées par l'Allemagne.
An 2000. Actuellement la MU 90 ou murène ( ou encore briseuse de
coque ) est une réalité. Elle équipe (ou devrait équiper ) les bâtiments Français
et d'autres nationalités.
Dernière : Aux dernières nouvelles la MU-90 n'équipera que
les bâtiments de surface… A
suivre.
Le
SM39
Caractéristiques |
|
Poids |
652 kg |
Charge |
165
kg |
Vitesse |
Mach
1 |
Portée |
50
km |
Longueur |
5,80
m |
Diamètre |
0,35
m |
Envergure |
1 m |
C'est un missile
anti-navire du type Fire and Forget (autonome) et Sea Skimmer (à vol rasant), plus
exactement la version SM est une version de missile Exocet lancée par
sous-marin en plongée.
Le SM39 est doté d'une forme classique il a un corps cylindrique
précédé d'une ogive. Il possède une voilure cruciforme à forte flèche et un
empennage situé dans les plans de la voilure.
Le lancement s'effectue comme suit : le missile est abrité dans une
capsule étanche ayant l'aspect et les dimensions d'une torpille L5 ou F17.
Cette capsule est chassée du tube lance-torpille du sous-marin comme une torpille
classique, le missile ayant au préalable reçu tous les éléments nécessaires
concernant les positions respectives du lanceur et du but. La capsule dotée
d'un propulseur à poudre est complètement autonome. Elle accomplit sa
trajectoire sous-marine sous la conduite du système de navigation inertiel du
missile. Elle effectue sa sortie de l'eau sous un angle de 45°, quel que soit
l'état de la mer et culmine à moins de 50 mètres d'altitude. Chassé de la
capsule après éjection de la coiffe, le missile est mis à feu ; tout en
accélérant, il descend rapidement à une altitude de croisière au ras de l'eau.
Durant la première partie du parcours, le missile est guidé par une centrale à
inertie. A une certaine distance du but (12 à 15 km) l'autodirecteur électromagnétique
actif le recherche, l'acquiert et guide le missile vers l'objectif. La mise à
feu se fait soit par impact, soit par proximité, suivant les conditions de
l'interception, la taille du bâtiment et l'état de la mer.
Actuellement le SM 39 équipe les SNLE et les SNA.