GLOSSAIRE |
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Ce
glossaire est tiré en grande partie du livre : Opération Seawolf ( Attack of the
Seawolf ).
Abattée d'écoute:
le sous-marin entend mal sur son arrière
(voir Baffle).Afin de s'assurer qu'il n'est pas suivi ("pisté"), il
effectue à intervalles irréguliers un changement de cap d'au moins 60 degrés
durant lequel il explore son ancien secteur arrière.
Accident de prompt criticité:
accident de type Tchernobyl. dans lequel le
réacteur devient incontrôlable par l'apparition brutale d'un excès de réactivité.
Ce type d'accident se traduit par une "petite" explosion nucléaire,
une désintégration du cœur et une dissémination de matière fissile.
Acier HY 80:
acier spécial à haute limite élastique,
soudable, dont on fabrique les coques épaisses de sous-marins.
Adjoint de quart:
officier adjoint à l'officier de quart en cas
de surcharge de celui-ci ou en situation particulière. (Voir Officier de
quart.)
ADV:
vannes qui régulent l'admission de vapeur
dans les turbines et donc la puissance qu'elles produisent. Ces vannes sont
commandées du pupitre Km au PCP. (Voir Km et PCP)
Aegis:
système de défense antiaérienne très
performant équipant les bâtiments de l'US Navy qui participent à la défense des
porte-avions.
Air respirable:
réseau d'air de secours alimentant des
masques individuels qui permettent de respirer dans une atmosphère polluée, par
exemple après un incendie ou une contamination radioactive.
Alarme:
arrêt d'urgence du réacteur nucléaire,
réalisé en insérant très rapidement les barres de contrôle dans le cœur du
réacteur, à l'aide de ressorts.
ALR (antenne linéaire remorquée):
ensemble d'hydrophones passifs, remorqués
derrière un sous-marin sur un câble dont la longueur peut atteindre plusieurs
kilomètres. La partie active, l'antenne proprement dite, mesure environ 300
mètres de long. Cette antenne est utilisée pour détecter des bruits très basse
fréquence à de très grandes distances.
Ampère-heure: unité d'énergie électrique qui
permet de mesurer la capacité d'une batterie.
Anéchoïque :
Matériau destinée à absorber les échos sonars
et à rendre ainsi les sous-marins "invisible". Compte tenu des
problèmes de préssions, température et salinité, ce n'est pas encore totalement
au point.
Antenne filaire:
les ondes radio ne se propageant pas dans
l'eau, le sous-marin tire derrière lui un câble flottant qui remonte à la
surface et capte les messages.
Antenne multifonction:
antenne radio capable d'émettre et de
recevoir dans une très large gamme de fréquence. Elle ressemble à un poteau
téléphonique et dépasse du massif d'environ 6 mètres.
Antenne sphérique:
sphère recouverte d'hydrophones, située dans
le dôme avant du sous-marin, capable 2d'éco2uter dans tou2tes les directions
(hormis dans le baffle). Cette antenne ne délivre pas seulement l'azimut d'un
bruiteur mais également le site d'arrivée des rayons sonores, ce qui permet de
déterminer leur type de propagation (réflexion sur le fond ou sur la surface)
et même, si le bruiteur est proche, de savoir s'il est au-dessus ou au-dessous
du sous-marin.
Arme de combat:
arme utilisée en temps de guerre qui emporte
de l'explosif, par opposition à "arme d'exercice", dont la charge
militaire est habituellement remplacée par un enregistreur destiné à restituer
les performances de l'arme.
Assiette :
inclinaison longitudinale du bâtiment. Pour
faire descendre un sous-marin, on oriente les barres de plongée arrière pour
donner de l'assiette négative (l'avant du sous-marin est alors plus profond que
l'arrière).
Attention pour lancer:
ordre du commandant vers les opérateurs de la
DLA (voir ce mot), leur indiquant de se préparer à lancer une arme lors d'une
attaque délibérée, par opposition au lancement réflexe en cas de menace
détectée tardivement. La solution est alors envoyée à la torpille et le
sous-marin prend les dispositions préparatoires au lancement.
Auxiliaire:
a) élément mécanique qui concourt à une
fonction plus complexe (pompe, compresseur, etc.)
b) par extension, compartiment du bâtiment où
sont regroupés la plupart des auxiliaires.
Avoir une solution sur un but:
avoir déterminé la distance, la route et la
vitesse de la cible. On peut obtenir une solution manuellement ou
automatiquement à l'aide du calculateur de lancement des armes.
Azimétrie passive:
ensemble de moyens permettant de déterminer
la solution (distance, route et vitesse d'un but), en utilisant seulement un
sonar passif. Le sous-marin manœuvre pour créer des vitesses radiales et
latérales. Plusieurs manœuvres successives (ou branches) permettent de
déterminer rapidement les éléments du but, tout en restant discret. La méthode
fonctionne mal si le but fait lui-même de l'azimétrie passive. Le résultat en
est une sorte de mêlée, dans laquelle aucun des bâtiments ne sait ce que fait vraiment
l'autre. D2ans l2e pire des cas, on doit alors recourir au sonar actif pour
déterminer les éléments ou s'éloigner suffisamment pour reprendre complètement
et discrètement une procédure d'azimétrie passive.
Azimut:
relèvement d'un objet ou d'un contact, de O
à360 degrés --angle que fait la direction de ce contact avec le nord vrai. Un
contact à l'est a un azimut de 0900, etc.
B
Baffle:
"cône de silence" dans lequel le
sous-marin n'entend pas. Sur l'arrière de la plupart des sous-marins, la
réception des sonars est perturbée par les bruits produits par la propulsion du
bâtiment, turbines, hélice et autres équipements mécaniques.
Baie cargo:
volume intérieur réservé à la charge utile
d'un avion de transport.
Ballast:
capacité qui ne peut contenir que de l'air ou
de l'eau de mer. Pleins d'air, les ballasts maintiennent le sous-marin en
surface, pleins d'eau, ils permettent au sous-marin de plonger. On évacue l'air
des ballasts en ouvrant des orifices nommés "purges " et on remplit
les ballasts d'air en y introduisant de l'air comprimé stocké dans des
"groupes d'air" à bord du sous-marin. Cette opération s'appelle
"chasser aux ballasts".
Barre de direction:
Barres de plongée arrière:
surfaces mobiles horizontales, à l'arrière du
sous-marin. Leur rôle est identique à celui des gouvernes de profondeur sur un
avion. Elles commandent l'assiette du bâtiment.
Barres de plongée avant:
surfaces mobiles horizontales, à l'avant du
sous-marin, sur la coque ou le massif. Ces barres permettent de contrôler
l'immersion du sous-marin.
Biologiques (voir Bruiteur):
Bruits produits par les organismes vivant
dans la mer. Les crevettes, les dauphins, les marsouins et autres baleines
saturent la mer de leurs grognements, claquements, craquements ou cris. Ces
biologiques peuvent parfois être confondus avec des bruits de sous-marin.
Bordé:
partie courante de la coque épaisse, le bordé
se compose d'une tôle d'acier ou de titane d'une épaisseur convenable pour
résister à la pression d'immersion (3 à 5 cm). Le bordé est soutenu par des
couples circulaires intérieurs ou extérieurs et, dans certains cas, par des
longerons qui assurent la rigidité longitudinale de la coque.
Bouées acoustiques:
petites bouées larguées par aéronef, qui
flottent à la surface, écoutent les bruits de l'océan et les retransmettent par
radio à l'aéronef. C'est une méthode qui permet de doter un avion de capacités
sonar.
Bouilleur:
alimenté par de la vapeur, le bouilleur
distille l'eau de mer pour produire de l'eau douce pour la consommation de
l'équipage et les besoins des installations propulsion.
Branche:
trajet rectiligne effectué par le sous-marin
entre deux manœuvres, afin de déterminer les éléments d'un but. Pendant une
branche, l'officier de quart essaie d'établir une vitesse de défilement du
contact stable et de déterminer une vitesse radiale du but. Deux branches
permettent de définir une solution, une troisième de la confirmer.
Bruiteur:
émetteur de bruit, de quelque nature qu'il
soit (bâtiment de surface ou sous-marin, biologique, géologique, etc.).
Brûleur catalytique:
appareil permettant d'éliminer de nombreux
polluants, dont le monoxyde de carbone et l'hydrogène, de l'atmosphère du bord.
But prioritaire:
désignation d'un contact sonar, radar, ESM ou
visuel comme le but à traiter ou à engager en priorité.
C
Cale:
la partie basse de chaque compartiment du
sous-marin est appelée cale. On y recueille les fuites éventuelles d'eau de
mer, d'huile hydraulique ou de graissage, l'eau de condensation, etc. Un
système de pompes et de tuyautages permet d'assécher les cales.
Cap:
la direction dans laquelle se déplace un
bâtiment est appelée le cap, compté en degrés de O à 360 à partir du nord.
Carré:
le carré des officiers est un lieu dont
l'accès est réservé aux officiers et qui sert tout à la fois de salle à manger,
de bureau pour les jeunes officiers, de salle de cinéma, de salle de briefing
et de lieu de détente.
Cavitation:
bruit engendré par l'hélice d'un bâtiment. La
cavitation existe presque toujours sur les bâtiments de surface. A bord des
sous-marins, le phénomène n'apparaît que lors des accélérations. Une pale
d'hélice se déplaçant dans l'eau produit une surpression d'un côté et une
dépression de l'autre, tout comme l'aile d'un avion. La dépression tire le bâtiment
en avant et la surpression le pousse. Lorsque la dépression devient trop forte,
de petites bulles de vapeur apparaissent sur les pales. En s'éloignant de
l'hélice, la pression redevient normale. La vapeur se condense alors
brutalement et la bulle s'effondre sur elle-même dans un claquement sec. Ce
phénomène est très nocif pour la discrétion acoustique du sous-marin.
CCN (compartiment chaufferie nucléaire) ou CRE (compartiment réacteur
échangeurs):
ce compartiment regroupe tous les éléments de
la chaufferie nucléaire, le réacteur, le pressuriseur, le générateur de vapeur
et les diverses pompes de circulation. L'accès aux compartiments avant et
arrière se fait à travers un tunnel protégé des radiations, ce qui est
nécessaire car toute personne dans le CCN alors que le réacteur est en
puissance trouverait rapidement la mort sous l'effet des radiations.
CGO:
chef du groupement opérations, chargé de la
préparation des activités futures du sous-marin et de la supervision des
officiers du "groupement opérations", chargés des transmissions, des
armes et de la détection (radar, sonar, ESM, ELINT, COMINT).
Chasse rapide:
la chasse rapide permet de vider très
rapidement les ballasts du sous-marin en y injectant une grande quantité d'air
sous pression et de le ramener en surface d'urgence, en cas de voie d'eau par
exemple.
Circulation forcée: la circulation du
réfrigérant du réacteur s'effectue à l'aide de pompes, par opposition à la
circulation naturelle qui n'en nécessite pas.
Circulation naturelle :
le fluide primaire circule dans le réacteur
sans l'aide de pompes, simplement par gradient de densité (l'eau chaude monte
et l'eau froide descend). Cela élimine l'emploi de pompes bruyantes et augmente
la discrétion du sous-marin, mais limite la puissance maximale que l'on peut
extraire du réacteur. Très utile dans les circuits de secours, car elle permet
d'extraire la puissance résiduelle (voir ce mot) du cœur sans apport d'énergie
extérieure.
Clé magique :
l'utilisation de la clé magique permet de
désactiver un certain nombre d'automatismes destinés à arrêter le réacteur
nucléaire en cas d'incident. Cette clé est détenue par le commandant qui peut
seul en ordonner l'emploi, en situation d'urgence ou au combat, lorsqu'un arrêt
du réacteur pourrait signifier la perte du sous-marin
CO:
partie tribord du PCNO (voir ce mot) d'où
l'on conduit les opérations du sous-marin.
Commandant en second:
officier adjoint au commandant, responsable
devant celui-ci des questions administratives relatives à la vie courante du
bâtiment. Au poste de combat, le commandant en second coordonne l'action de
l'équipe CO et conseille le commandant. Le second remplace naturellement le
commandant en cas de défaillance de celui-ci.
Commutateur d'alarme:
commutateur électrique qui commande l'électro-aimant
d'accrochage des barres de contrôle du réacteur sur les mécanismes chargés de
les mouvoir en hauteur. Lorsque l'on ouvre ce commutateur, les électro-aimants
d'accrochage se désexcitent, les barres de contrôle sont libérées et propulsées
au fond du cœur sous l'effet de ressorts.
Compartiment:
chaque tranche (voir Tranche) est divisée en
compartiments (encore appelés "locaux") qui reçoivent les
équipements.
Compartiment machines:
la tranche la plus à l'arrière du sous-marin,
qui contient les organes liés à la propulsion (turbines, condenseurs,
réducteur, ligne d'arbres, moteur électrique de secours, etc.).
Condenseur:
appareil qui assure le retour à l'état
liquide de la vapeur qui a travaillé dans les turbines. Le condenseur est
réfrigéré par de l'eau de mer transportée par deux circuits de très gros
diamètre (la "circulation principale"). L'eau provenant de la vapeur
condensée est reprise à la partie basse du condenseur par des pompes
d'extraction et renvoyée au générateur de vapeur par des pompes alimentaires. Elle
s'y transforme à nouveau en vapeur, travaille dans les turbines et le cycle
recommence.
Contraintes thermiques:
contraintes induites dans l'épaisseur d'un
métal soumis à une température différente sur chacune de ses parois. La partie
plus chaude veut se dilater, alors que la partie plus froide voudrait se
contracter. Des forces internes prennent alors naissance au cœur du métal,
tendant à disloquer la pièce.
Couche:
couche d'eau de quelques dizaines de mètres
d'épaisseur au voisinage de la surface de la mer, de température plus froide ou
plus élevée que la masse d'eau environnante, qui perturbe le trajet des rayons
sonores.
Couple:
anneau d'acier servant à renforcer la coque
épaisse et lui permettant de résister à l'écrasement sous la pression de l'eau
de mer.
CPA (closest point of
approach):
distance la plus courte à laquelle un
bâtiment s'approche d'un obstacle ou d'un autre bâtiment.
Critique:
état d'un réacteur nucléaire dans lequel la
réaction en chaîne s'entretient d'elle-même, sans apport extérieur de neutrons.
Cryptophonie UHF:
système de radiocommunication qui crypte la
voix avant transmission et qui la décrypte à la réception. Peut être utilisé dans
le monde entier, en passant par les satellites. Moyen de communication rapide
et très sûr.
D
Dauphin:
insigne des sous-mariniers américains, porté
à gauche dans la marine américaine. (En France, le " macaron " se
porte à droite.)
Défilement:
la vitesse en degrés par minute à laquelle
évolue l'azimut d'un contact. Un contact qui passe du 090 au 095 en 5 minutes à
un défilement de 1 degré minute droite. Un défilement fort traduit normalement
la proximité des deux mobiles.
Diffusion générale:
réseau de haut-parleurs permettant de
diffuser les communications d'intérêt général dans tout le bord.
Diffusion machine:
identique à la diffusion générale mais ne
permet de joindre que les locaux des compartiments machine.
Divergence:
démarrage de la réaction en chaîne dans le
réacteur, effectué par le retrait progressif, total ou partiel, des barres de
contrôle du cœur.
DIA (direction de lancement des armes):
ensemble de trois consoles où sont regroupées
les commandes permettant la disposition et le lancement des armes. Également
appelée improprement "conduite de tir".
Doppler :
effet responsable, entre autres, du
changement de fréquence observé lors du passage d'une voiture de course. Lorsque
la voiture s'approche, le son qu'elle émet est plus aigu et, lorsqu'elle
s'éloigne, le son est plus grave. Quand un objet en mouvement se déplace, les
ondes sonores qu'il émet sont comprimées sur son avant et dilatées sur son
arrière. Un "filtre Doppler" permet de ne "voir" que les
objets en mouvement.
Double coque:
type d'architecture de sous-marin dans
laquelle la coque résistante à la pression ("coque épaisse") est
enfermée à l'intérieur d'une seconde coque non résistante. Les sous-marins de
ce type sont extrêmement difficiles à endommager, mais au prix d'une forte augmentation
du volume et du coût.
E
ELF (extremely low
frequency):
les ondes radio se propagent très mal sous
l'eau. Seules les ondes de fréquence très basse (ELF) pénètrent suffisamment
pour être reçues par un sous-marin en plongée profonde. Le débit de ces
transmissions est extrêmement faible (une minute pour recevoir un seul
caractère) et elles ne sont normalement utilisées que pour demander à un
sous-marin de remonter à l'immersion périscopique pour interroger sa
"boîte aux lettres" dans le satellite de communication.
En puissance:
une chaufferie nucléaire est dite "en
puissance" lorsqu'elle est capable de fournir de la vapeur pour la
propulsion.
Equipe CO:
équipe dont la tâche finale est de conduire
une arme sur un but. Sous l'autorité du commandant, elle inclut les opérateurs
sonar, les servants des consoles de traitement de l'information tactique et des
divers graphiques, ainsi que le commandant en second.
Equipe de central:
l'équipe qui anime le central (voir PCNO),
composée d'un pilote de plongée, qui commande les barres de plongée avant et
arrière, d'un pilote de direction, qui commande la barre de direction, d'un
mécanicien de TCSP (tableau central de sécurité plongée, chargé de la
surveillance de la sécurité du sous-marin en plongée et de la pesée) et d'un
maître de central (responsable du bon fonctionnement général de l'ensemble et
du déclenchement immédiat des actions de sécurité en cas d'incident).
Équipe de quart:
l'ensemble des personnels remplissant des
postes de quart.
ESM :
ensemble des moyens passifs de guerre
électronique permettant d'analyser et de tirer avantage des signaux radar ou
radio reçus d'une force ennemie.
Essais à la mer :
période d'essais du bâtiment à la mer,
conduite après la construction. Ces essais sont réalisés pour s'assurer que le
bâtiment a été construit selon les spécifications imposées et est prêt à
remplir sa mission.
Evolution du but :
annonce utilisée pour prévenir l'ensemble des
opérateurs du système de combat d'un changement possible dans les éléments
route et vitesse d'un but. Une évolution du but dégrade la solution entretenue
par le sous-marin, demandant une ou plusieurs nouvelles branches d'azimétrie
pour déterminer la nouvelle solution.
F
Feuilles de chêne:
les feuilles de chêne ornent les casquettes
ou les coiffures de travail (bah caps) des officiers américains d'un grade
supérieur ou égal à celui de capitaine de frégate (commander).
Filtre de menace:
la mer est un milieu extrêmement bruyant où
se propagent toutes sortes de sons. Pour rechercher une fréquence particulière,
on crée une fenêtre d'analyse centrée sur cette fréquence. Cette fenêtre dédiée
à la recherche d'une fréquence unique connue d'avance est appelée un
"filtre de menace". L'ensemble des filtres de menaces ainsi que des
consignes pour les utiliser constituent le "plan de veille".
Fission:
réaction nucléaire dans laquelle un noyau
radioactif se brise en plusieurs fragments en libérant une grande quantité
d'énergie. Les fissions peuvent être provoquées ou spontanées. Le plutonium est
sujet aux fissions spontanées, ce qui le rend tiède au toucher.
Flash:
degré d'urgence le plus élevé pour un message
radio. L'accusé de réception doit être effectué dans les secondes ou les
minutes qui suivent.
Flux neutronique:
nombre de neutrons présents dans une unité de
volume pendant une unité de temps. Le flux neutronique caractérise le niveau de
puissance du réacteur.
Fusion:
G
Gamma:
rayonnement électromagnétique très
énergétique émis lors d'une réaction nucléaire.
Gîte:
inclinaison du bâtiment sur le côté.
GMT:
heure du méridien de Greenwich, utilisée de
façon universelle. Également appelée "heure Zulu", prononcer
"Zoulou".
GPS (Global
Positioning System):
système de navigation très précis, utilisant
un réseau de satellites. Egalement appelé improprement "SATNAV".
Grenouille:
argot de sous-marinier pour désigner une
torpille. Ces engins vont dans l'eau et sont peints en vert, d'où une certaine
analogie avec le batracien.
Griffes:
pièces métalliques en forme de banane
permettant de maintenir un panneau ou une porte étanche en position fermée.
Groupe en manœuvre:
les barres (ou croix) de contrôle du réacteur
sont divisées en plusieurs groupes que l'on peut relever ou abaisser
séparément. Certaines barres sont complètement relevées et font partie du
groupe de sécurité. Elles tombent au fond du réacteur en cas d'alarme. D'autres
barres servent au réglage fin 22de la puissance du réacteur. Ces barres
appartiennent au groupe en manœuvre.
Gyro:
Gyroscope à suspension électrostatique (GSE):
type particulier de gyroscope constitué d'une
bille métallique en lévitation électrostatique tournant à très grande vitesse
dans une enceinte sous vide. Par extension, le système de navigation inertielle
(CIN centrale de navigation inertielle) qui emploie ce type de gyroscope.
H
Hydrophone:
microphone à usage sous-marin. L'hydrophone
est le constituant de base de toutes les antennes acoustiques.
I
Immédiat:
urgence élevée pour un message, qui doit être
acheminé à son destinataire dans l'heure qui suit son émission.
Implosion:
effondrement d'une coque sur elle-même sous
l'effet de la pression extérieure.
Inclinaison:
angle entre le cap du but et la ligne lanceur
but, comptée de 0 à 180° droite ou gauche (voir dessin). Un bâtiment se
dirigeant droit sur l'observateur sera vu en inclinaison 0. Si l'on voit le
flanc droit d'un bâtiment, il sera en inclinaison droite et inversement.
Ingénieur de quart:
officier ou officier marinier ancien de quart
au poste de conduite propulsion (PCP) qui assure, sous les ordres de l'officier
de quart, la mise en œuvre de la totalité de l'appareil propulsif. Cet
ingénieur est formé aux technologies nucléaires.
IP (immersion périscopique):
immersion à laquelle le sous-marin peut
utiliser ses périscopes et aériens. Certaines activités ne sont autorisées qu'à
l'immersion périscopique, comme par exemple les extractions, l'éjection des
ordures par le SVO (sas vide-ordures) et la vidange des caisses sanitaires. Certaines
opérations ne peuvent être conduites qu'à l'immersion périscopique, en
particulier la réception des satellites de télécommunication et de navigation,
ainsi que l'exploitation de la guerre électronique. Une remontée à l'IP
ralentit le sous-marin car il est impossible de hisser un périscope à grande
vitesse, sous peine de l'arracher.
IR:
infrarouge.
K
KE:
pupitre de contrôle de l'usine électrique,
implanté au PCP.
KH-17:
dernière génération de satellites de
reconnaissance de la classe Bigbird. K-H est l'abréviation de
Key-Hole (trou de serrure), ce qui est tout à
fait approprié pour un satellite espion.
KM:
pupitre de contrôle de la propulsion,
implanté au PCP.
KR:
pupitre de contrôle du réacteur, implanté au
PCP.
L
Lancer le gyroscope:
démarrer le gyroscope interne d'une arme. Le
lancement du gyroscope doit être effectué pendant la phase de préparation du
lancement de l'arme. Le gyroscope siffle et gêne parfois l'écoute.
Lancer sur le but futur:
ordre donné par le commandant pour lancer une
torpille sur l'azimut futur (azimut d'un but prédit par le système de combat,
en fonction des éléments du but et du temps de parcours de la torpille) et non
sur le dernier azimut vrai fourni par le sonar. A cet ordre, la torpille est
télé réglée et, lorsqu'elle signale qu'elle est prête, le commandant peut
ordonner soit "Lancez", soit "Annulez le lancement".
Large bande:
Ligne de tins:
ensemble de supports habituellement en bois
sur lequel repose le sous-marin quand il est échoué au bassin.
Lutte ASM:
lutte anti-sous-marine.
M
MAD:
détecteur d'anomalie magnétique. Un détecteur
embarqué sur un aéronef mesure les changements du champ magnétique terrestre
causés par la présence de la coque en acier d'un sous-marin.
Manche de direction :
le manche qui commande l'orientation de la
barre de direction et donc le cap du sous-marin.
Manomètre
Bourdon: un manomètre Bourdon est constitué
d'un tube coudé en forme de point d'interrogation et fermé à une extrémité. Quand
on applique une pression à l'intérieur de ce tube, il a tendance à se
redresser. En mesurant sa déformation, on mesure la valeur de la pression. Cet
appareil est utilisé en secours pour indiquer l'immersion d'un sous-marin.
Massif:
improprement connu sous le nom de
"kiosque", le massif abrite les aériens (périscopes) et la passerelle
d'où est manœuvré le sous-marin lorsqu'il est en surface.
Mérou:
propulseur d'étrave rétractable, utilisé
pendant les manœuvres de port ou en secours.
MES (moteur électrique de secours):
moteur électrique permettant de donner une
vitesse de quelques nœuds au sous-marin en cas d'avarie de la propulsion
principale (à vapeur).
N
Navigation par relevé bathymétrique:
un sondeur discret relève la profondeur et la
forme du fond au dessous du sous-marin. La comparaison du profil obtenu avec
des cartes mises en mémoire dans un ordinateur permet de déterminer exactement
la position du bâtiment. Ce système est très intéressant car on obtient ainsi
un point précis sans avoir à reprendre la vue et sortir une antenne.
Neutrons rapides:
les neutrons émis par la fission d'un noyau
d'uranium sont animés d'une grande vitesse et sont dits "rapides". Pour
que ces neutrons puissent à nouveau être captés par un noyau d'uranium et
produire à leur tour une fission, il faut les ralentir afin qu'ils soient
pratiquement à l'équilibre dans le milieu. Les neutrons ralentis sont dits
"thermiques" ou "lents".
Niveau pressuriseur:
le niveau de l'eau contenue dans le pressuriseur
est le premier indicateur d'une fuite primaire. Il est constamment surveillé et
des actions automatiques (insertion, alarme) y sont liées. (Voir Réacteur à eau
pressurisée.)
O
Octavemètre:
appareil qui mesure la croissance de la
population neutronique en octaves par minute. La population neutronique
caractérise le niveau de puissance du réacteur au démarrage (la divergence), il
faut mainte22nir la croissance de la population neutronique dans des limites
strictes, sous peine de ne plus pouvoir contrôler le réacteur.
On lancera au prochain bien pointé:
ordre du commandant indiquant à l'officier de
tir ("adjudant de lancement") de lancer sa torpille après une
dernière mesure de l'azimut du but, en général faite au périscope.
Ops:
opérations.
P
Pacha:
surnom familier donné au commandant.
Parcours d'activation:
parcours initial de la torpille, qui
l'éloigne du sous-marin lanceur. Pendant le parcours d'activation, la charge
militaire n'est pas armée. L'autodirecteur de la torpille n'est pas démarré. Après
ce parcours initial, la torpille commence sa recherche, en mode actif ou
passif. La charge militaire n'est armée qu'après détection du but.
Passer sur nuit:
éteindre les éclairages du PCNO,limiter la
brillance des écrans des consoles et passer le reste du bâtiment en éclairage
rouge. Cette situation est prise pour permettre au commandant et à l'officier
de quart d'établir ou de ne pas perdre une bonne vision nocturne avant de
remonter à l'immersion périscopique de nuit.
Passerelle:
petit espace aménagé au sommet du massif d'un
sous-marin, dans lequel se tient l'officier de quart lorsque le bâtiment est en
surface. Également appelé "baignoire" car régulièrement envahi par
les vagues...
Patron du pont:
officier marinier qui exerce les fonctions
d'officier de quart. Il est traditionnellement l'auxiliaire du commandant en
second pour toutes les questions relevant du personnel équipage et de la vie à
bord. Il est normalement chargé du maintien de la discipline.
PCNO (poste central navigation opérations):
local du bâtiment d'où sont conduites toutes
les actions importantes. Ce local est divisé en deux parties, le central, d'où
sont contrôlées la plongée et la sécurité du sous-marin et le CO (central
opérations), d'où le commandant conduit son bâtiment au combat.
PCP (poste de conduite propulsion):
local d'où est télécommandé l'ensemble de la
propulsion du sous-marin.
Pilote:
Piste:
terme générique qualifiant une détection,
quel qu'en soit le moyen (vue, sonar radar, ESM). Une piste peut être amie ou
ennemie. Equivalent à contact.
Plan de veille:
voir Filtre de menace.
PMP:
vitesse maximum pour laquelle les paramètres
de fonctionnement des diverses installations sont respectés. Pour un sous-marin
américain, les deux pompes primaires doivent être en grande vitesse et le réacteur
à 100 % de sa puissance.
Point:
position géographique (latitude longitude)
d'un bâtiment, déterminée par trois relèvements lorsque l'on est en surface et
proche de terre, par estime, satellite, visée astrale ou par profil
bathymétrique en haute mer.
Pompe de relevage:
pompe à forte pression de refoulement chargée
d'injecter de l'eau dans le circuit primaire en cas de fuite.
Pompes primaires:
pompes de grandes dimensions, placées sur
chaque boucle primaire, d'une puissance unitaire de 100 à 400 CV, qui font
circuler le fluide primaire à travers le réacteur et le générateur de vapeur. Elles
sont spécialement étudiées pour ne présenter aucune fuite.
Pont:
un bâtiment est subdivisé verticalement en
plusieurs ponts (ou étages).
Poste de combat:
le commandant rappelle au poste de combat
pour disposer de la pleine capacité opérationnelle de son bâtiment et pour
pouvoir faire face le plus rapidement possible aux avaries éventuelles.
Poste de combat de vérification:
ensemble d'opérations permettant de mettre en
marche et de vérifier tous les systèmes du sous-marin avant l'appareillage.
Poste de manœuvre:
lorsque le sous-marin appareille ou arrive en
eaux resserrées, l'équipage est rappelé au poste de manœuvre et assure un
certain nombre de fonctions de navigation et de sécurité.
Poste de pilotage:
ensemble de consoles d'où l'on commande la
plongée du sous-marin. Ce poste de pilotage ressemble au cockpit d'un 747, et
est armé par deux pilotes (plongée et direction) et par le maître de central,
qui se tient entre les pilotes et derrière eux.
Poste de quart:
un poste de quart correspond à une fonction
remplie par un individu (exemples maître de central, opérateur KM, pilote de barres
de plongée, etc.).
Prendre l'éclairage de jour:
éclairer le PCNO en lumière blanche, de jour
seulement.
Prendre la tenue de veille:
disposer le sous-marin pour plonger.
Pressuriseur:
voir Réacteur à eau pressurisée.
Propulseur:
voir Pump-jet.
Propulseur de croisière :
moteur d'un missile assurant son maintien en
vol, par opposition à propulseur d'accélération, qui permet le décollage et
l'acquisition de la vitesse de croisière.
Pump-jet:
turbine à eau multi-étages destinée à
remplacer l'hélice d'un bâtiment. Ce dispositif est très silencieux et ne
cavite pratiquement pas. Il présente cependant deux inconvénients par rapport à
une hélice classique, une montée en allure moins rapide et une poussée plus
faible.
Q
Quart:
Quille:
par abus de langage, on appelle quille d'un
sous-marin le point le plus bas de la coque.
R
Rance:
poste de stockage des torpilles.
Réacteur à eau pressurisée:
type de réacteur de propulsion nucléaire
équipant tous les sous-marins des marines occidentales et certains bâtiments
russes. L'eau contenue dans le circuit primaire ralentit les neutrons et
transporte la chaleur produite dans le circuit secondaire. Pour l'empêcher de
bouillir, ce qui dégraderait de façon catastrophique les échanges thermiques,
il faut la maintenir sous forte pression c'est le rôle du pressuriseur.
Réacteur à sodium liquide:
la chaleur produite par le cœur doit être
transférée au circuit secondaire pour être utilisée. On peut employer
différents fluides pour réaliser ce transfert, en particulier du sodium liquide
qui présente des caractéristiques thermiques, électriques et mécaniques très
intéressantes. Cette solution n'a pas été retenue dans les marines occidentales
à cause de la très grande réactivité du sodium en présence d'eau.
Réducteur:
mécanisme qui permet de passer d'une vitesse
de rotation importante (turbines de propulsion) à une vitesse de rotation
faible (arbre d'hélice). Ce mécanisme permet également d'embrayer deux turbines
sur une seule ligne d'arbre. Malheureusement, le réducteur est une source de
bruit importante.
Réfrigération de secours :
circuit (XC) utilisant la circulation
naturelle qui permet d'évacuer la chaleur qui se dégage encore du cœur alors
que le réacteur est à l'arrêt (la puissance résiduelle).
Revêtement anéchoïque:
couche de mousse de caoutchouc, collée sur
l'extérieur de la coque de certains sous-marins. Cette couche absorbe l'énergie
incidente provenant d'un sonar actif et empêche la réflexion des impulsions,
tout en diminuant la transmission à la mer des bruits internes au sous-marin. Analogue
au matériau d'absorption des ondes radar sur un avion furtif.
Rondier arrière:
officier marinier sous les ordres de l'ingénieur
de quart qui va fréquemment contrôler le bon fonctionnement des diverses
installations propulsion.
S
Sas de sauvetage:
sas permettant la sortie du personnel d'un
sous-marin désemparé qui serait posé sur le fond à faible immersion. En temps
normal, ce sas est utilisé pour mettre à l'eau ou récupérer des nageurs de
combat.
Sas lance bombettes:
petit tube lance-torpilles, utilisé pour
lancer des artifices pyrotechniques de signalisation, des bouées de
radiocommunication SLOT et des leurres.
Sas passerelle:
sas d'accès qui relie l'intérieur du
sous-marin à la passerelle, fermé par deux panneaux étanches.
Sasser:
faire passer du personnel ou du matériel de
l'intérieur à l'extérieur du sous-marin ou inversement, en utilisant un sas.
Schnorchel:
mât hissable creux, destiné à admettre de
l'air extérieur dans le sous-marin pour le fonctionnement des diesels, lorsque
le réacteur est en alarme (identique à tube d'air).
Site (d'un périscope):
le site est l'angle que fait l'axe optique
d'un périscope avec l'horizontale. Quand un périscope est calé au site zéro,
l'opérateur regarde sur l'horizon.
Situation "silence patrouille":
disposition des équipements et des
auxiliaires de façon à assurer une grande discrétion au sous-marin, sans
empêcher la vie courante à bord. La maintenance des installations est
autorisée, à condition de ne pas faire de bruit. Les opérations bruyantes,
comme les extractions, sont soumises à l'accord du commandant.
Situation "super silence":
disposer les équipements et auxiliaires de
façon à rendre le sous-marin le plus discret possible. Cette situation
n'autorise la mise en œuvre que des systèmes strictement indispensables, le
personnel non de quart est obligatoirement couché, la cuisine est arrêtée, les
douches, le lavage du linge, les chaussures à semelles rigides et le cinéma
sont interdits. Le bâtiment passe en éclairage rouge pour rappeler à l'équipage
la nécessité impérative de ne faire aucun bruit. Cette situation est prise
lorsque le sous-marin est menacé ou qu'il accomplit une opération spécialement
délicate, comme un pistage à courte distance
Situation report:
message d'urgence élevée permettant de rendre
compte à -une haute autorité d'un contact avec l'ennemi.
SNA:
sous-marin nucléaire d'attaque.
SNLE:
sous-marin nucléaire lanceur d'engins, qui
porte des missiles balistiques intercontinentaux. Un effort particulier est
fait pour la discrétion de ces sous-marins qui constituent la composante
essentielle des forces de dissuasion. Ces bâtiments sont en réception radio
permanente et sont prêts à tout moment à répondre à l'ordre de lancement donné
par le Président.
Solution:
les éléments d'un but, distance, route et
vitesse. La détermination de la solution est spécialement difficile lorsqu'on
utilise un sonar passif. Elle est accomplie par une combinaison de manœuvres du
sous-marin et de calculs réalisés sur le défilement et les radiales du but,
manuellement ou à l'aide d'un calculateur.
Sonar actif:
la mesure de l'azimut (encore appelé
relèvement) et de la distance d'un contact peut se faire en émettant dans l'eau
une impulsion sonore puis écoutant l'écho de cette impulsion réfléchie par le
contact. Le temps entre l'émission de l'impulsion et le retour de l'écho donne
la distance du contact, puisque la vitesse du son dans l'eau est connue. La
direction d'où vient l'écho donne l'azimut du contact. Le sonar actif n'est
normalement pas utilisé par les sous-marins car il trahit leur présence et leur
position.
Sonar de flanc:
l'un des assemblages d'hydrophones qui font
partie du système sonar du sous-marin, montés sur la coque extérieure, environ
au premier tiers avant du bâtiment. Ce sonar de flanc est utilisé
essentiellement en secours du sonar sphérique, plus performant c33ar moins
bruité.
Sonar passif:
mode normal de fonctionnement des sonars d'un
sous-marin. Un sonar passif ne fait qu'" écouter" et n'émet rien dans
l'eau. L'emploi d'un sonar passif rend plus difficile la détermination de la
solution mais est parfaitement discret.
Sondeur:
appareil à ultrasons destiné à mesurer la hauteur
d'eau sous la quille du sous-marin. Les nouveaux systèmes sont discrets car ils
émettent des impulsions courtes à des fréquences variables.
Sondeur de glace:
appareil à ultrasons permettant de détecter
la présence de glace sur l'avant du sous-marin et de mesurer l'épaisseur de la
banquise.
SUBNOTE:
route ordonnée à un sous-marin pour rejoindre
une zone d'opérations.
Surbau:
partie plane et polie, généralement en acier
inoxydable, sur laquelle vient s'appuyer le joint chargé d'assurer l'étanchéité
d'un panneau ou d'une porte étanche.
Système de combat:
ce système informatique reçoit ses éléments
de tous les senseurs du sous-marin et permet de déterminer une solution sur un
ou plusieurs buts. Il permet également de programmer, de lancer et de télécommander
les armes du sous-marin.
T
Table traçante:
outil de détermination de solutions. Efficace
pour des contacts en route stable, difficile d'emploi si le contact évolue
fréquemment, inutilisable en situation confuse.
Tenue automatique d'immersion (TAI):
système automatique permettant de maintenir
le sous-marin très précisément à une immersion donnée. Ce système est utilisé
par les sous-marins lanceurs de missiles pour maintenir leur immersion de
lancement et par certains sous-marins d'attaque pour établir une vitesse
verticale donnée afin de faire surface sous la banquise.
Tenue de l'immersion:
capacité à tenir l'immersion du sous-marin de
façon précise. Cela peut être fait soit manuellement, en admettant ou en
pompant de l'eau de mer dans des capacités spéciales appelées régleurs, soit
automatiquement. il est spécialement important de bien tenir l'immersion
lorsque le sous-marin est proche de la surface (immersion périscopique), car
une erreur pourrait faire22 sortir le massif de l'eau et trahir le sous-marin.
Tour d'horizon périscope:
pour assurer la sécurité anti-collision de
son sous-marin à l'immersion périscopique, le commandant sort un périscope à
intervalles réguliers et regarde sur tout l'horizon. il prévient l'équipe du
PCNO qu'il va sortir le périscope en annonçant à haute voix " tour
d'horizon périscope ". Le central annonce alors l'immersion et la vitesse,
car une vitesse trop grande peut arracher le périscope et créer une voie d'eau.
Trajectoire résiduelle:
après une recherche sur une distance donnée,
si la torpille n'a pas trouvé le but qui lui avait été désigné, elle entre en
trajectoire résiduelle, qui durera jusqu'à l'épuisement de son énergie ou la découverte
du but. Les trajectoires résiduelles peuvent être de plusieurs types, la
recherche circulaire à plat ou hélicoïdale étant la plus utilisée.
Tranche:
le volume intérieur d'un sous-marin est
divisé longitudinalement en tranches repérées par une lettre de l'arrière vers
l'avant (la tranche A étant la plus à l'arrière). Les tranches sont séparées
par des cloisons dont certaines résistent à la pression. Elles divisent le
bâtiment en plusieurs "compartiments refuges", dans lesquels, en cas
de naufrage, le personnel peut survivre en attendant les secours.
Transducteur:
voir Hydrophone.
Transitoire:
indiscrétion de courte durée produite par un
sous-marin, comme par exemple le bruit d'une clef qui tombe, le martèlement de
chaussures sur les plaques de pont, le claquement des panneaux que l'on ferme
trop brutalement, les extractions aux générateurs de vapeur, l'ouverture des
portes avant des tubes lance-torpilles, etc.
Tube d'air:
voir Schnorchel.
Turbine :
dispositif mécanique tournant, à aubes, qui
convertit l'énergie de pression, l'énergie de débit et l'éner22gie interne
(température) d'un flux de gaz (vapeur ou gaz de combustion) en énergie
mécanique.
Turbines de propulsion:
turbines de grandes dimensions, alimentées
par la vapeur produite par la chaufferie nucléaire, qui font tourner la ligne
d'arbre à travers un réducteur.
Turboalternateur (TA):
deux turbines à vapeur entraînant chacune un
alternateur, qui produisent l'énergie électrique du bord.
TUUM (téléphone sous-marin):
système de transmissions sous-marines
permettant de communiquer à la voix entre deux sous-marins à faible distance
l'un de l'autre.
U
Usine à C02:
équipement de maintien de la qualité de
l'atmosphère du sous-marin, qui extrait le gaz carbonique (produit par la
respiration de l'équipage, le diesel, le brûleur catalytique de monoxyde de
carbone...) de celle-ci en faisant passer l'air sur un lit d'amine adsorbante.
Usine à oxygène:
pour produire l'oxygène nécessaire à la vie
de l'équipage on électrolyse de l'eau distillée sous pression en présence de
potasse. L'oxygène est injecté directement dans les circuits de ventilation du
bord. L'hydrogène est rejeté à la mer, dans laquelle il se dissout aussitôt. L'usine
à oxygène présente des risques sérieux en matière de sécurité à cause de la
présence simultanée de trois ingrédients potentiellement dangereux,
électricité, oxygène et hydrogène.
V
Vannes closes:
vannes montées sur les gros collecteurs de
vapeur bâbord et tribord, sur la cloison avant du compartiment machine. Elles
peuvent isoler la distribution de vapeur en cas de fuite importante.
VLF (Very Low
Frequency):
ondes radio utilisées pour transmettre des
messages radio aux sous-marins. 2Ces ondes pénètrent de quelques mètres dans
l'eau. Voir également ELF.
VLS (Système de lancement vertical):
système de lancement des missiles de
croisière, équipant les derniers SNA de type 688 Los Angeles, qui comprend une
série de tubes verticaux emménagés dans les ballasts avant. Ce système permet
également d'emporter plus d'armes en limitant le volume du poste torpilles.
Volets de passerelle:
des plaques d'acier ou de matériau composite
sont mises en place avant de plonger, pour clore la passerelle et redonner au
massif une bonne continuité de formes. Ces volets sont ouverts au retour en
surface du sous-marin.
Z
Zulu:
voir GMT.