I) FOST
II) SMAF
III) L'avenir du sous-marin. Par l'ingénieur Laurent Letot
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L'année 2000 sera marquée par la commande du 4e sous-marin
nucléaire lanceur d'engin de nouvelle génération (SNLE-NG) qui doit entrer
en service en 2008, équipé du nouveau missile M 51. A ce titre, ce programme
est doté en 2000 de 1 485 millions de francs d'autorisations de programmes
et de 1 771 millions de francs de crédits de paiement.
La stratégie de dissuasion demeure une priorité nationale. En dépit de la
disparition du rapport de forces bipolaires fondateur de la dissuasion, le rôle
des armes nucléaires demeure essentiel. Elément cardinal d'une stratégie qui
reste défensive, elles continuent à faire peser la menace de dommages
inacceptables sur tout agresseur qui menacerait les intérêts vitaux de la
France. Dans ce domaine, la marine, qui conserve à travers la force océanique
stratégique (FOST) la responsabilité de la mise en oeuvre de la composante
essentielle de la dissuasion, voit son rôle majeur confirmé. Toutefois, cette
mission s'exerce avec un volume de forces plus restreint, correspondant
à une réévaluation du " seuil de suffisance ". La FOST doit désormais
être en mesure de déployer deux SNLE en patrouille à la mer en permanence
; cet objectif impose de disposer de trois bâtiments dans le cycle opérationnel.
Le format de la FOST a en conséquence été ramené à quatre SNLE
(trois dans le cycle opérationnel et un en entretien majeur). Ce format a été
rallié au début de l'année 1997, après l'admission au service actif du
Triomphant. En 2008, avec l'admission au service actif du SNLE n°4 commandé en
2000, la marine disposera de quatre sous-marins de nouvelle génération (SNG).
Le calendrier des admissions et retraits du service actif a été remanié en
1998 à l'occasion de la revue des programmes. Par rapport au calendrier
précédent, les évolutions sont les suivantes :
- les dates de retrait du service actif du "Tonnant" et de
"L'Indomptable" ont permuté, ce qui a permis de supprimer le grand
carénage du "Tonnant" programmé en 2000 ;
- les dates d'admission au service actif du "Vigilant" et du SNG n° 4
ont été repoussées respectivement de 6 mois et d'un an, pour des raisons
techniques et financières, sans qu'il soit nécessaire de prolonger la durée de
vie des SNLE M4 ; au contraire, le retrait du service actif de
"L'Inflexible" a pu être avancé d'un an : la permanence de
disponibilité de trois SNLE a été conservée par la modification de l'échéance
des grands carénages ;
- les dates de mise en service du SNLE-NG n° 4 et du M51 coïncident désormais
en 2008 ; cela permet à la fois de réduire le coût du maintien en condition
opérationnelle des missiles M45 par l'avancée de deux ans de la mise en service
du M51 et de limiter l'adaptation M51 des SNLE aux trois premiers SNLE-NG.
Le calendrier des retraits du service actif des SNLE M4 et des admissions au
service actif des SNLE M45 type " Le Triomphant " est le suivant :
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RETRAIT DU SERVICE ACTIF |
ADMISSION AU SERVICE ACTIF |
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mars 1997 |
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LE TRIOMPHANT |
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septembre 1999 |
LE TONNANT |
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décembre 1999 |
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LE TEMERAIRE |
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décembre 2003 |
L'INDOMPTABLE |
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juillet 2004 |
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LE VIGILANT |
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juillet 2006 |
L'INFLEXIBLE |
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juillet 2008 |
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n° 4 (en version M51) |
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Le coût de possession de 4 SNLE a été évalué de l'ordre de 8 millions de
francs par jour par le CPRA (Comité des prix de revient des
fabrications d'armement), soit pratiquement 100 milliards de francs en 35
ans. Etant donné le poids financier du coût de possession d'un programme
comme celui des SNLE qui sera vraisemblablement supérieur au double du coût
d'acquisition, il serait de la plus grande importance, souligne le CPRA, de
disposer au moment des choix initiaux de données prévisionnelles les moins approximatives
possible. Les objectifs de coûts qui résultent en grande partie des travaux
ayant accompagné la revue des programmes de 1998 font actuellement ressortir
que le devis prévisionnel du développement a été réduit de 23% par rapport à ce
qu'il était à l'origine en 1992.
Lorsque les deux derniers sous-marins diesel seront retirés du service, le
LA PRAYA en 2000 et le OUESSANT en 2001, seuls resteront en service les six
sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) type " RUBIS ". Leur remplacement
sera à prévoir à partir de 2010.
Le programme du sous-marin d'attaque futur (SMAF), baptisé
programme " BARRACUDA ", est destiné à assurer ce
remplacement. Ce programme comprendra six sous-marins nucléaires, construits au
rythme d'un tous les 18 à 24 mois. Les principales missions du SMAF resteront
le soutien de la force océanique stratégique (FOST) et le soutien du groupe
aéronaval (GAN). Une capacité de frappe anti-terre est actuellement à l'étude.
L'importance du rôle joué par les SNA dans le conflit du Kosovo confirme encore
le bien fondé du programme " BARRACUDA ".
Le programme " BARRACUDA " est aujourd'hui au stade de
la conception. Cette phase de faisabilité, qui a débuté en octobre 1998,
permettra d'évaluer au plus juste le coût de ce programme et de vérifier si
l'objectif financier fixé par le DGA est accessible.
Il est prévu, dans le projet de loi de finances 2000, d'affecter au
développement du sous-marin d'attaque futur 134 millions de francs d'autorisations
de programme et 65 millions de francs de crédits de paiement.
En 2000, aucune autorisation de programme
supplémentaire n'est prévue, en revanche, 78 millions de francs de
crédits de paiement seront inscrits.
III L'avenir du sous-marin Par
l'ingénieur Laurent Letot.
La place actuelle du sous-marin dans les grandes fonctions de la Défense
résulte de problèmes analysés et identifiés qui restent pertinents dans un
délai raisonnablement prévisible, c'est à dire 2015. Notre flotte sous-marine
est en pleine reconstruction, la plupart des unités que nous concevons ou que
nous construisons aujourd'hui seront en service largement au delà de cette
date. Quels sont les critères qui pourraient faire évoluer nos forces
sous-marines dans leurs missions, leur format ou leurs équipements ? Tendances.
L'une des deux dimensions essentielles
de notre stratégie de Défense est la dissuasion. Il s'agit de préserver nos
intérêts vitaux contre toute atteinte en sachant exercer, en permanence et sans
faille, une menace de représailles telle qu'elle fasse renoncer tout agresseur
potentiel. La Marine nationale, avec ses SNLE, a déjà une longue expérience de
cette mission. Leur mise en œuvre, en toute sécurité, exige de leur garantir le
libre accès à la base opérationnelle, d'assurer leur sûreté à la mer et de
fournir les moyens nécessaires aussi bien à la bonne exécution de leur mission
qu'à leur entraînement et à leur mise en condition. La contribution est fournie
par des moyens aériens, de surface et sous-marins. Le SNA y joue un rôle
indispensable. Ses capacités de connaissance du milieu sous-marin et
d'accumulation d'expériences sont essentielles pour garantir la sûreté des
SNLE.
La place du sous-marin aujourd'hui
Le SNA joue aussi un rôle essentiel dans l'autre dimension de notre
stratégie de Défense : l'action.
Agir , c'est d'abord essayer de prévenir et contrôler les situations qui
risquent de dégénérer en conflit. L'efficacité repose sur la capacité d'assurer
sur zone, indépendamment de tout problème de souveraineté, une présence qui
permet de suivre en continu et de près l'évolution d'une crise. Dans certaines
circonstances, une présence ostensible grâce aux bâtiments de surface est nécessaire,
mais dans d'autres cas une présence discrète, et par là génératrice
d'incertitudes, grâce aux sous-marins sera plus appropriée.
Agir, c'est ensuite la capacité de mettre en œuvre une force de projection. La
contribution des sous-marins d'attaque peut couvrir toute la durée du
déploiement et l'espace maritime qui va du port de départ jusqu'à la zone
d'opérations. Elle s'exécute dans un cadre national ou au sein d'une force
interalliée, dans des situations de crise ou d'hostilités ouvertes. Les modes d'action
peuvent donc prendre des formes diverses :
- Action autonome du sous-marin : ralliement rapide et discret d'un théâtre
lointain, recueil discret de renseignements, patrouille dans des grandes zones
où la menace air, surface ou sous-marine est importante, mise en œuvre si
nécessaire d'une forte puissance destructrice contre les bâtiments de surface
ou les sous-marins.
- Soutien du groupe aéronaval : détection et pistage, voire destruction des
éléments adverses, surface et sous-marins, à distance variable du groupe
aéronaval dans lequel le sous-marin d'attaque s'intègre de façon plus ou moins
serrée, selon ses capacités techniques de liaisons et d'identification.
- Interdiction de zone : aptitude du sous-marin à assurer avec toute la
progressivité requise une interdiction de zone maritime, jusqu'à l'interdiction
physique de toute pénétration. Au cours du conflit au Kosovo, les SNA français,
qui se sont relayés devant les bouches de Kotor, ont eu une action déterminante
au sein du dispositif allié en bloquant au port les forces maritimes
yougoslaves, tout en constituant une source de renseignements précieux pour
l'ensemble des forces maritimes alliées. Ils ont ainsi joué un rôle de premier
plan pour empêcher les forces serbes d'étendre le conflit sur mer.
- Opérations spéciales : renseignement, opérations d'agents ou de commandos,
mise en œuvre de nageurs de combat, mouillage de mines.
Les facteurs d'évolution
Aujourd'hui, l'ensemble des moyens sous-marins répond convenablement aux
grands axes stratégiques définis pour notre système de défense. Quels sont les
critères qui pourraient amener à faire évoluer ou adapter nos forces
sous-marines dans leurs missions, leur format ou leurs équipements ?
Les facteurs géopolitiques qui pourraient entraîner, dans le long terme, une
évolution sur la stratégie de dissuasion dépassent largement le sujet de
l'article. Il est cependant évident que les évolutions de la prolifération de
l'arme nucléaire, de la crédibilité des vecteurs ou de l'opinion publique
auront de fortes répercussions dans un sens ou un autre sur le format de notre
force sous-marine. Quel est l'impact des évolutions géopolitiques sur notre
stratégie de l'action ? La localisation des foyers de crise n'aura probablement
pas de conséquences majeures ; ceci s'explique parce que nos sous-marins
d'attaque ont une véritable dimension océanique. Plus importante est sans doute
l'évolution de la nature des conflits vers les eaux continentales et ses
conséquences sur les équipements de nos sous-marins. Mais ce qui apparaît
déterminant, ce sont les évolutions de la construction européenne et le poids
des organisations internationales. Cette évolution donnera le plus souvent un
caractère interarmées et interalliés à nos engagements, dimensionnant en termes
d'interopérabilité de nos sous-marins d'attaque à la fois dans le domaine de
matériels mais aussi pour ce qui est des doctrines d'emploi.
Un autre critère fondamental concerne les caractéristiques propres au milieu
marin dont le sous-marin tire tout son avantage :
- Le statut juridique permettant de maintenir, indépendamment de toute base
terrestre, une capacité permanente de surveillance, d'interdiction de zone ou,
si besoin est, d'intervention rapide. Le statut de la mer n'évolue pas
notablement malgré les tentatives de certains Etats ou organisations
internationales pour nationaliser ou dénucléariser les espaces maritimes. Il
semble que cette situation juridique favorable aux sous-marins soit destinée à
durer.
- L'opacité, du moins au-delà de distances relativement faibles, à tout autre
chose que les ondes acoustiques. Toutes les études effectuées jusqu'ici tendent
à confirmer que les sous-marins devraient rester, à terme, les plus discrets
des véhicules militaires, les procédés de détection non acoustique (radar,
infrarouge, laser, magnétisme, …) ne devraient jamais dépasser des portées très
réduites. En acoustique, la détection passive atteint ses limites, le retour de
détection par sonar actif à très basse fréquence nécessitera, par contrecoup,
d'améliorer la furtivité de nos sous-marins ou de développer des
contre-mesures. Cependant, même si les systèmes de détection sont susceptibles
d'évoluer quelque peu, on peut sans grand risque admettre que l'opacité de la
mer, résultant des lois de la physique est vouée à durer. Le sous-marin restera
pour longtemps encore un objet très difficile à détecter.
Enfin, il faut considérer l'évolution des menaces. Le facteur nouveau à prendre
en compte est lié à la prolifération d'armements plus ou moins sophistiqués
jusqu'alors accessibles aux seules grandes puissances :
- Certains pays, qui ne sont pas des puissances navales traditionnelles,
accéderont à des armes suffisantes pour menacer nos bâtiments de combat et même
directement nos sous-marins. Le nombre des sous-marins à propulsion anaérobie
va grandissant. Ce mode de propulsion n'en est encore qu'à ses débuts, mais des
progrès significatifs sont prévisibles, notamment en matière de batteries et de
piles à combustible. Ils permettront aux sous-marins d'atteindre des durées de
séjour en plongée profonde de deux à trois semaines, mais en ne se déplaçant
qu'à vitesse très modérée. Ils seront le plus souvent employés dans les eaux
côtières ou les conditions de détection sous-marine sont extrêmement
difficiles.
- La prolifération de torpilles de tous types va considérablement amplifier le
danger et compliquer l'autodéfense en raison de leur diversité. De même, la
mine, en raison de son excellent rapport efficacité/coût, représente une menace
qui peut rendre difficile le travail des sous-marins engagés près des côtes.
Les conséquences, à long terme, pour nos sous-marins
L'avenir d'un système de dissuasion repose sur sa crédibilité. Les
plates-formes sous-marines resteront encore pour longtemps la solution
préférentielle tant que la discrétion des porteurs restera crédible. Avec la
nouvelle génération de SNLE, elle atteint un niveau marquant une rupture avec
la génération précédente. Mais, même si l'évolution des moyens d'investigation
du milieu sous-marin ne laisse pas apparaître de signes de rupture, la
discrétion devra cependant être soigneusement entretenue.
Quand aux sous-marins d'attaque, on connaît leur importance actuelle pour le
soutien de la dissuasion. Il n'y a pas d'indices qui nous permettent de penser
que cette situation pourrait évoluer. Tout pays détenteur de sous-marins
stratégiques devra continuer à disposer de sous-marins nucléaires d'attaque.
L'évolution majeure du sous-marin d'attaque concerne les missions de prévention
et de projection. L'éventail des situations futures est très ouvert; les
sous-marins d'attaque devront donc être aptes à réaliser une large gamme de
missions dans des lieux géographiques très divers. Il leur faudra un système de
combat interopérable et un armement diversifié. En plus des moyens de lutte
anti-surface et anti-sous-marine, les sous-marins devront être dotés de
systèmes d'armes offensives permettant des frappes en profondeur vers la terre.
L'utilisation des missiles de croisière dans les conflits récents a montré tout
l'intérêt de ce type d'arme. Ici se pose la question de la complémentarité des
différents porteurs aériens et maritimes pour la mise en œuvre des armes
anti-terre. Chaque porteur présente des avantages et des inconvénients. La
plate-forme sous-marine est probablement la solution la plus appropriée quand
le bâtiment de surface ou l'avion est trop vulnérable dans le rayon d'action du
missile qu'il met en œuvre. En amont des conflits, la présence " cachée
" du sous-marin équipé de missiles de croisières est susceptible de faire
peser une menace forte sur l'adversaire potentiel. Si le niveau de crise
conduit à l'action, le sous-marin est idéal quand il est nécessaire d'appliquer
un effet de surprise. Cet effet de surprise permet par exemple d'attaquer et de
détruire des objectifs non préparés à leur défense. De plus, la capacité du
sous-marin de se rapprocher au plus près des objectifs et de se placer dans la
configuration de lancement la plus favorable pour éviter les contraintes de
terrain, augmentent la survivabilité du missile de croisière et donc les
chances de succès du tir. Malgré la capacité d'emport limitée qui le restreint
à des frappes de précision, le sous-marin d'attaque sera un formidable outil de
soutien d'actions vers la terre.
Indispensable interopérabilité
Nous avons vu qu'une évolution majeure concerne la nature de nos
engagements, qui seront pour la plupart, interarmées et interalliés.
L'interopérabilité apparaît donc indispensable. Sa prise en compte, déjà bien
engagée, sera renforcée. Par exemple, les liaisons automatiques de données
tactiques, aujourd'hui limitées à la seule réception, seront renforcées. Les
sous-marins d'attaque futurs disposeront de télécommunications à haut débit
assurant la fusion des donnés avec les autres plates-formes de surface et aérienne.
Il y a là une véritable révolution culturelle, qui bouleverse quelque peu le
mythe du sous-marin " corsaire " solitaire.
Et la propulsion ? Le sous-marin d'attaque lorsqu'il est nucléaire bénéficie
d'une totale liberté de déploiement, d'une autonomie considérable en plongée et
de la possibilité d'atteindre des grandes vitesses. Cela lui confère une forte
mobilité stratégique et tactique qui en font un outil très puissant de maîtrise
d'une zone maritime. Il est capable, par exemple, de rallier de façon
totalement discrète un théâtre d'opération lointain (il lui faut environ 25
jours pour gagner le nord de l'Océan Indien par le sud de l'Afrique) et d'y
opérer pendant plusieurs semaines avant de rentrer soit en métropole par le
même chemin, soit vers un point d'appui où il vient ravitailler avant de
reprendre sa mission. Le sous-marin à propulsion diesel-électrique possède les
caractéristiques intrinsèques d'un sous-marin, mais, à la différence du SNA, il
ne bénéficie ni d'une forte autonomie en plongée profonde, ni d'une grande
vitesse ; sa capacité à se déployer loin et de façon autonome est moyenne, sa
mobilité tactique est faible et sa discrétion, excellente en plongée profonde,
pâtit de l'obligation de recharger ses batteries à l'aide d'un moteur diesel à
l'immersion périscopique. Les procédés "anaérobies" de fourniture
d'énergie qui commencent à entrer en service, vont améliorer la capacité du
sous-marin classique à demeurer en plongée profonde. Mais, même à long terme,
ils ne pourront rivaliser avec le sous-marin nucléaire d'attaque dès qu'il
s'agit de déploiements à grande distance, du pistage et de l'attaque d'une
force navale, d'un sous-marin ou d'opérations en soutien d'un groupe aéronaval,
autant de tâches opérationnelles qui incombent à une Marine à vocation
hauturière. .
Un outil essentiel de défense
La première plongée du Nautilus a été la concrétisation de 60 ans de
recherches pour faire enfin un vrai sous-marin qui vit dans le milieu et non un
submersible qui survit sous l'eau en apnée. Cette rupture en a fait, et
continuera à en faire, un outil essentiel de défense. Le sous-marin stratégique
devrait assez peu évoluer sinon dans sa conception, du moins dans son emploi.
Quant au sous-marin nucléaire d'attaque, il se révélera certainement un outil
fabuleux de contrôle de vastes espaces maritimes. C'est à ce titre qu'il aura
vocation à participer de plus en plus, avec les autres composantes de la
Marine, à l'ensemble des opérations de prévention et de projection dont il est
devenu d'ores et déjà une pièce essentielle.
( Sources Cols Bleus & Arte (
Oui ! la chaîne de télé) )