Les SNA Français.


SNA S606 Perle (photo © Jean-Michel Roche)

Les sextuplés silencieux.

Ils assurent la protection des SNLE Français. Autonome et discret Ils permettent au SNLE de se déplacer et de pouvoir agir en toute sécurité. Ils sont également un complément appréciable des forces de surface, près des côtes ou en haute mer. Ces mêmes qualité qui en font des gardes du corps auprès des SNLE en font de redoutables adversaires auprès des navires. A savoir que pour le déplacement de tous porte-avions Français, un SNA se dissimule toujours aux alentours.
Actuellement les six sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire (SNA) ont été modernisés. Actuellement au standard de l'Améthyste
.
l'AMETHYSTE : C'est le 5ème sous-marin du type Rubis. Mais Améthyste n'est pas seulement le nom d'une pierre précieuse.
AME.T.HY.S.T.E : AMElioration Tactique, HydrodYnamique, Silence, Transmission, Ecoute.

S601 Rubis
S602 Saphir
S603 Casabianca
S604 Emeraude
S605 Améthyste
S606 Perle

Entre 2010 et 2020, les 6 SNA de type
Améthyste, seront remplacés par 6 bâtiments plus gros, les Barracuda. Le montant estimé pour la construction de ces 6 bâtiments de 85 mètres de long et 4000 t de déplacement est de 4,6 milliards d'euros.

"Diwell didd-rouz maro pa denn" (Silencieux, invisible, il donne la mort). Devise du GESMAT ( GroupE des Sous-Marins de l'Atlantique.)

Fiche Technique


S603 Casabianca

Pays

FRANCE

Classe

Rubis (Améthyste)

Déplacement en surface

2385 t

Déplacement en plongée

2670 t

Vitesse en plongée

25 nds

Longueur

73.6 m

Largeur

7.6 m

Hauteur

6.4 m

Puissance

9 500 CV

Equipage

70 h

Armement

 

4 tubes de 533mm

F117 Mod 2

Missiles

Exocet SM39

Les Exploits du Casabianca lors du Pean 1998.

Automne 1998 : Exercice Pean. Escale à Antalya (Turquie)

Le SNA Casabianca, commandé par le CF Olivier Debray, a participé l'automne dernier aux trois phases de la sortie Pean qui a rassemblé en Méditerranée des bâtiments de la Force d'Action Navale, de la flottille de la Méditerranée et des éléments de l'aviation navale. L'exécution par le Casabianca de missions au profit du groupe aéronaval a permis de développer la pratique des opérations en soutien intégré. Enfin, cet exercice a été aussi l'occasion d'une coopération étroite entre les groupes aéronavals français et américain.
1) Pendant la première phase franco-américaine, le Casabianca devait détecter et pister la force américaine composée du porte-avions USS Eisenhower, des frégates USS Anzio, USS Arleigh Burke et USS Mitscher, du sous-marin nucléaire USS Narwhal et du ravitailleur USS Supply. Une détection sonar correspondant à une piste détectée par le Foch, permet au Casabianca de localiser le USS Eisenhower. Après s'être placé en position de tir, le Casabianca, à l'immersion périscopique, lance immédiatement sur l'Ike une torpille suivie d'une salve de missile SM39. Quelques minutes plus tard, le Casabianca rend compte au commandant du groupe tactique (CTG) avant de s'éclipser discrètement. En début d'après-midi, une détection sur l'USS Anzio, de la classe Ticonderoga, offre à l'équipage du Casabianca une nouvelle occasion d'engager ses torpilles contre la frégate américaine.
2) Après un mois en plongée, l'équipage fut heureux de retrouver temporairement la vie terrienne. Les délices de Capoue n'ont cependant eu aucune prise sur l'équipage qui était plus que jamais paré à reprendre le cycle des exercices lorsqu'a retenti l'ordre «Alerte» qui marque le début de la plongée. Opposé à une force composée des frégates Montcalm et La Motte-Picquet et des deux avisos A69 Commandant Blaison et EV Jacoubet, le Casabianca avait deux missions : pister la force adverse et éventuellement, selon les progrès d'une crise imaginaire, lui interdire une zone définie. Pendant la première partie de l'exercice, le sous-marin suit à la trace la force adverse, grâce aux indiscrétions radar et sonar de celle-ci. Lorsque l'aviso EV Jacoubet entre dans la zone interdite, le Casabianca transmet les positions des éléments de la force ennemie au CTG qui donne l'autorisation d'ouvrir le feu. Dès lors, le Casabianca alterne des phases d'écoute à faible vitesse avec des périodes de progression rapide. Tout en ralliant une position de tir, le Casabianca transmet la position de l'EV Jacoubet au profit d'un strike de Super-Etendard. Puis, il lance une torpille sur le Montcalm et une salve de missile SM39 sur le La Motte-Picquet. Enfin, étant repéré et «marqué» par un hélicoptère Lynx adverse, le sous-marin s'éclipse dans les profondeurs.
3) Puis, deuxième courte pause dans cette mission au rythme opérationnel soutenu, le Casabianca soutenu par la frégate Montcalm a fait escale à Antalya, principale cité balnéaire turque. Chaleureusement accueilli par la Marine turque et la communauté francophile, l'équipage a pu découvrir les charmes du bazar, les nombreux sites antiques et profiter de ces trois jours pour se détendre. Le Casabianca a pu mettre à profit la troisième phase d'exercice pour tester avec succès des moyens de transmissions, quasiment en temps réel, d'images numérisées, particulièrement utiles dans le domaine du recueil d'informations. Riche en enseignements, Pean 1998 a convaincu tous les participants de l'apport tactique appréciable que constitue le SNA intégré dans une force aéronavale.(Cols Bleus n°2473 des 6 et 13 février 1999; photo Marine nationale)


30 mars 94 : explosion d'une conduite de vapeur à bord du
SNA "Emeraude"
lors d'un exercice de chasse anti-sous-marine - 10 victimes


In Memoriam

Capitaine de corvette Jean-Luc Alvar, commandant
Lieutenant de vaisseau Olivier Antois, officier adjoint énergie
Premier maître Franck Jeannin
Premier maître Alain Valloire
Premier maître Christian Cessac
Premier maître Christophe Tixier
Maître Laurent Thomine
Maître Jean-Pierre Belfio
Maître Philippe Schweitzer
Second maître Yves Brevalle

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